En janvier, le froid est là mais les 7 couples de gypaètes barbus des Pyrénées catalanes s’activent. Du Canigou au Carlit en passant par la Carança, le Puigmal et le Madres, c’est la course. Cela fait maintenant plusieurs semaines qu’ils sont à l’œuvre pour aménager leur nid et se reproduire. Il s’agit d’une période charnière dans le cycle biologique de ces grands oiseaux.

D’après le réseau d’observateurs du département, le couple de gypaètes le plus précoce est celui qui se trouve le plus à l’ouest des Pyrénées catalanes, dans le massif du Carlit. La femelle a pondu pendant les congés de Noël et le couple se relaie maintenant pour couver. Au bout de 55 à 60 jours, le poussin verra le jour.

Pour les autres couples, les individus sont observés en vol et les aires de nidification sont rechargées, c’est-à-dire réaménagées, souvent à base de branches et de laine de mouton. La couvaison est imminente. On espère que le record de l’an dernier et de 2018, de 2 jeunes gypaètons à l’envol pour les Pyrénées catalanes, sera battu cette année.

Mobilisés auprès du groupe d’observateurs des Pyrénées catalanes, nous nous activons chaque semaine pour connaitre l’état d’avancement de la nidification du gypaète barbu, espèce menacée et patrimoniale de notre territoire. N’oublions pas qu’il a failli disparaitre des Pyrénées et que son retour dans nos montagnes est tout récent.

La tranquillité est essentielle durant cette période extrêmement sensible de nidification. De nombreux acteurs du territoire y compris les professionnels pilotes d’hélicoptères se mobilisent pour respecter une zone de sensibilité majeure définie autour de chaque aire où la nidification a lieu.

Nous ne manquerons pas de partager avec vous les actualités de nos couples de gypaètes catalans au fil de la saison.

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photos © Thomas Roger, Regard du vivant

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