C’est sans doute le vautour le plus méconnu des Pyrénées-catalanes. En effet, l’an dernier seulement 67 couples ont été recensés en France, dont un sur notre territoire. Appelé aussi percnoptère d’Egypte, c’est une espèce migratrice qui passe l’hiver dans le sud du Sahara.
D’envergure modeste (160-180 cm), il est facilement reconnaissable en vol grâce aux couleurs de son plumage, dominé par le blanc et le noir, et à sa tête pointue et jaune.

 

Depuis 2005, le couple qui nous intéresse prend ses quartiers estivaux dès le mois de mars dans le Pyrénées catalanes. Ce couple, fidèle à vie, fait son nid sur une paroi rocheuse à partir de branches et de laine. A cette période, il est possible d’observer leurs parades nuptiales aériennes, signifiant un probable accouplement.

La femelle pond en moyenne deux œufs que le couple va couver par alternance. Il faut une quarantaine de jour pour que les poussins éclosent. Une période d’élevage des jeunes de 2,5 mois s’entame alors. Les adultes vont nourrir les poussins dans un premier temps via des apports de nourriture sous forme régurgitée, puis sous forme de morceaux distribués.

Le percnoptère est présenté dans les spectacles de fauconnerie comme un oiseau capable de casser un œuf d’autruche via l’usage d’une pierre qu’il utilise avec son bec. En réalité son régime alimentaire est bien plus diversifié que ça. S’il a le choix il consommera des cadavres de petits animaux (rat, écureuil, serpent, amphibien), des insectes et des excréments. Il interviendra aussi sur les cadavres d’animaux de plus grande taille et souvent après le passage des vautours fauves. Le rôle du percnoptère en tant qu’expert équarrisseur naturel dans nos écosystèmes des Pyrénées catalanes est fondamental.

Aussi, sa rareté en fait une espèce patrimoniale que nous pouvons être fiers d’accueillir. Face à l’enjeu que représente la conservation de ce couple, le Parc naturel régional, à travers le réseau d’espaces protégés européens Natura 2000, se mobilise pour garantir un avenir pérenne à ce magnifique oiseau.

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photos : © Emmanuel Desmoulin LPO Pyrénées vivantes
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