Le début de la saison hivernale et les premières neiges marquent le début de la période du suivi hivernal du loup. Un réseau de partenaires (réserves naturelles, Office français de la biodiversité, Parc naturel régional, Office national des forêts, associations, bénévoles etc.) effectue des prospections, à la recherche d’indices de présence de l’animal. Dans ce cadre sont installés à plusieurs endroits du territoire du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes, des pièges photographiques, afin d’augmenter les chances de le contacter.

Dans le cadre de ce suivi, un bon nombre de photos a pu être pris par les pièges installés.

Si c’est le loup qui est recherché, beaucoup d’autres animaux ont déclenché les pièges, et les photos obtenues restent des observations intéressantes. En voici quelques-unes !

Chat forestier, Felis silvestris silvestris. Ce félin discret, dépendant des massifs forestiers (comme son nom l’indique), est reconnaissable à son épais pelage et à son épaisse queue parcourue d’anneaux noirs, et à la ligne noire située sur le dos de l’animal. ©PNR PC/OFB

 

On ne présente plus l’écureuil roux, Sciurus vulgaris. La queue et la pointe des oreilles touffues de ce petit rongeur arboricole et omnivore rendent la confusion avec un autre animal difficile.

 

Ce n’est pas un loup, mais on s’en rapproche ! Le renard roux Vulpes vulpes, est observé de façon assez récurrente sur les pièges photos. L’individu sur la photo a son pelage d’hiver, qui est plus épais, et qu’il commence à arborer à partir de l’automne. ©PNR PC/OFB

 

Chevreuil et Biche

Les chevreuils européens (Capreolus capreolus) et les cerfs élaphes (Cervus elaphus) sont nombreux sur le territoire du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes. Les deux espèces se distinguent par :

  • La taille, bien moindre chez le chevreuil que chez le cerf (qui pèse en moyenne cinq fois plus et est deux fois plus haut au garrot que le chevreuil),
  • Des bois moins imposants chez le chevreuil mâle (appelé brocard), qui sont chez les deux espèces caducs et irrigués par des vaisseaux sanguins,
  • La présence d’une queue chez le cerf, là où elle est absente chez le chevreuil.

Le cerf et le chevreuil ont tous deux une tâche sur le postérieur, généralement plus claire chez le chevreuil. Chez ce dernier, celle-ci est appelée miroir et permet d’avertir les congénères d’un éventuel danger. A la moindre alerte, le toupet (vestige de la queue) se relève et révèle le miroir, dont les poils se hérissent et la tâche apparaît alors plus grande, signe pour les copains de prendre leurs jambes à leur cou !

 

photos ©PNR PC/OFB

Un piège photo, ça marche comment ?

Un piège photo, c’est un appareil photographique, muni de capteurs, assez discret et de petite taille, alimenté par une batterie. Lorsque qu’un changement est détecté dans le rayon d’action des capteurs (mouvement, chaleur, lumière), la variation est transformée en un signal électrique qui déclenche l’appareil photo.

Des LEDs infrarouges permettent à ces pièges de fonctionner de jour comme de nuit, ce qui est idéal dans le cas de suivis de faune, en particulier pour les mammifères, souvent actifs à des heures très matinales ou très tardives. Les progrès techniques permettent à ces appareils d’être de plus en plus discrets (aucune lumière ou aucun bruit émis lors du déclenchement de l’appareil photo par exemple), et d’obtenir des photos de meilleure qualité.

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