Le Parc naturel Capçaleres del Ter i del Freser (Comarque du Ripollés, Catalogne) célèbre cette année ses dix ans d’existence. À cette occasion, 2 journées d’études et d’échanges se sont tenues à Camprodon les 16 et 17 octobre dernier, réunissant chercheurs, gestionnaires et partenaires des deux versants des Pyrénées. L’événement a permis de valoriser le travail scientifique et de gestion mené depuis la création du Parc, mais aussi de rappeler l’importance des coopérations transfrontalières qui lient de longue date nos territoires. Les équipes du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes y étaient.
Depuis sa création, le Parc naturel régional des Pyrénées catalanes collabore étroitement avec les équipes du Parc catalan voisin.
Ces dernières années, de nombreux échanges techniques et politiques ont eu lieu : les gestionnaires sont notamment venus à plusieurs reprises découvrir notre démarche autour de la marque Valeurs Parc, développée avec les professionnels du tourisme et les agriculteurs, afin de concilier activités humaines et préservation des milieux. Nos deux structures travaillent également main dans la main dans le cadre de projets de coopération européenne soutenus par le programme POCTEFA : GREEN ou FLORALAB favorisent la connaissance de la biodiversité et le développement durable des espaces de montagne, d’un côté comme de l’autre des crêtes frontalières.
Chaque année, nous nous retrouvons aux côtés de la Réserve naturelle d’Eyne pour un rendez-vous convivial sur les crêtes frontalières, ouvert au grand public, afin de faire découvrir la richesse de ces territoires communs et les actions menées ensemble.
Les dix ans du Parc naturel Capçaleres del Ter i del Freser marquent aussi une étape importante dans la connaissance et la protection du patrimoine naturel de haute montagne. Les études menées ces dernières années ont révélé la plus importante population de putois autochtones de Catalogne, espèce menacée, ainsi que la présence des trois petits carnivores protégés : putois, hermine et belette.
Pour son directeur, Santi Farriol, « le Parc a permis en dix ans d’approfondir notre connaissance du territoire, de renforcer la coopération entre acteurs et de sensibiliser davantage le public. Mais il reste encore beaucoup à faire, tant sur la restauration des habitats que sur la pérennisation des équipes de terrain ».
Ces dix années de collaboration rappellent aussi les défis que nous partageons de part et d’autre de la frontière : mieux gérer la fréquentation dans les espaces naturels sensibles, préserver la biodiversité et les paysages face aux changements globaux et garantir aux plus jeunes un accès privilégié à une nature préservée. Autant d’enjeux que nous continuerons à relever ensemble, en renforçant nos coopérations et en poursuivant la mise en œuvre d’actions communes.




